Classes bilangues : un revirement, bienvenu mais scandaleusement inégalitaire.

Encore du yo-yo et des revirements dans la politique gouvernementale! Il y a quelques mois, au grand dam des parents, des collégiens et lycéens, de la communauté enseignante, les classes bilangues, pour des raisons très dogmatiques, étaient supprimées par la ministre de L'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem.

La semaine dernière, le 22 janvier, elle faisait, finalement, marche arrière et annonçait que le projet était revu en grande partie.
Très bien, on ne peut que se réjouir de ce revirement, intelligent et demandé de toutes parts. Mais que d'impréparation ! Le problème, c'est que cette prise de conscience est très partielle voire partiale.

C'est en effet, de façon très inégalitaire, que la mesure de réouverture va s'appliquer. Si les classes sont maintenues à Rouen ou à Paris par exemple, elles sont supprimées à 95% dans l'ex académie de Caen!! Celle-ci ne propose désormais que trois sections bilangues anglais-allemand, à Caen, à Bayeux et Avranches, alors qu'on en comptait 60 à la rentrée 2015.

Cette différence de traitement est tout à fait scandaleuse, inégalitaire, contraire à l'intérêt des jeunes lycéens et collégiens. Certains territoires vaudraient donc mieux que d'autres?

C'est aussi méconnaître une politique d'investissement réalisée, par exemple, par le Conseil départemental de la Manche, depuis des années, en faveur des cours en visioconférence. Il y a moyen d'adapter la situation aux moyens modernes d'aujourd'hui. Philippe Gosselin, député de la manche, a donc saisi la ministre de l'éducation nationale et le recteur de ce sujet.

Il attend des réponses claires et précises. Il ne peut y avoir une France et des jeunes à deux vitesses.

Stéphane Le Foll répond à Philippe Gosselin.

QUESTIONS AU GOUVERNEMENT - MERCREDI 13 JANVIER

Situation économique