Quelques réflexions sur les allocations familiales...

 

Quelques réflexions sur les allocations familiales : Familles je vous aime ?!...

Le débat sur les allocations familiales est à nouveau ouvert.
Débat théorique mais aussi très pratique !
Sur le plan théorique, la politique familiale, dont les « allocs » sont un des éléments a vocation à aider les familles, notamment, pour compenser les coûts liés à l’accueil d’enfants. A revenu égal, 2 familles avec enfant ou sans enfant n’ont pas les mêmes capacités financières, les mêmes possibilités d’action. C’est un choix de couple, certes, mais c’est un fait indiscutable.

S’agissant de prestations assises sur des cotisations sociales, les allocations familiales sont universelles, sans condition de ressource. Ce sont les enfants qui sont le « fait générateur », pas les revenus. Tout différent est le rôle de l’impôt, élément important de justice sociale, qui a vocation à être redistributif : ceux qui gagnent plus, paient plus d’impôts ! Assez logique et juste, à condition de ne pas pratiquer un matraquage fiscal.

Le débat théorique n’est pas clos sur l’intérêt de la distinction, sa pertinence encore aujourd’hui etc…
Passons donc à quelques éléments pratiques : le débat sera concret !
Prenons l’exemple d’une famille « type » de notre Pays : 2 enfants dont les deux parents travaillent : assurément une famille de la classe moyenne !
- Pour deux enfants elle reçoit mensuellement 129,35 € d’allocations familiales, soit 1552 € par an,
- depuis 2 ans, la baisse du quotient familial, passé de 2300€ par enfant à 1500€ a entraîné, à revenu égal, une hausse d’impôts de 1600€.

- Bilan : +1552 € d’allocations, mais – 1600€ de disponibles, passés en impôt sur le revenu.

Donc, de fait, ce couple ne perçoit plus d’allocations familiales. Il en est même de 48 euros de sa poche !

Conclusion : Ce n’est même pas une modulation des allocations familiales mais une suppression pure et simple, qui est déjà appliquée en France et qui touche les familles de la classe moyenne !
Et le Gouvernement prétend qu’il ne touche pas à la politique familiale. Qu’il aime les familles ?!...

La suppression/modulation des allocations, ajoutée à la diminution du quotient familial se traduit déjà par une double peine, qui touche le cœur de la société française avec sa classe moyenne.

Enfin : quand le Gouvernement annonce que la majoration pour « adolescent » sera versée non plus dès 14 ans mais aux 15 ans de l’enfant, c’est encore 750 euros (64,67 x 12 mois) qu’il fait perdre aux familles et par enfant concerné.

Le Gouvernement dira que cela ne concerne que les riches. Ceux qui sont à plus de 51.000 € par an. Soit en fait, un peu plus de 4.000 € par mois. Pas mal par rapport au SMIC. Mais en réalité, quand les deux membres du couple travaillent, sont-ils, à ce niveau, des nantis ? Non ! Ils sont dans la classe moyenne, celle qui « trinque » encore !

Vous avez dit justice sociale ?!

Communiqué de presse - Le Gouvernement s'acharne sur les familles

 

Philippe Gosselin dénonce une forme d’acharnement « anti-familles » du Gouvernement


Dans la perspective du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2015, le Gouvernement propose encore de faire des économies sur le dos des familles et des classes moyennes.

Philippe Gosselin, Député de la Manche, dénonce « une politique au fil de l’eau et l’absence de vision familiale ambitieuse et cohérente ».
« Il y a quelques mois déjà, sous prétexte de promouvoir l’égalité hommes-femmes, le Gouvernement réduisait le congé parental. Aujourd’hui, avant même son entrée en vigueur (3ème modification en 18 mois !), cette réforme serait déjà revue, et le congé parental serait désormais limité à 18 mois si un seul des parents le sollicite. C’est très hypocrite car, selon toute vraisemblance, les hommes ne prendront pas ce congé parental. C’est d’ailleurs en faisant ce pari que le Gouvernement annonce des économies à hauteur de 400 millions d’euros par an. C’est faire de l’égalité à très bon compte… »
Sans mettre en cause la volonté de réaliser des économies, Philippe Gosselin s’interroge. « Pourquoi supprimer une politique familiale qui, en Europe, fait notre force ? Alors que la question des modes de garde se pose toujours, pourquoi ne pas remettre à plat l’accueil de la petite enfance ? Développer, par exemple, les micro-crèches ou les maisons d’assistantes maternelles sont des pistes sérieuses. Pensons aussi au départ en retraite de nombreuses assistantes maternelles qu’il va falloir remplacer.»
Entre ces diverses mesures annoncées par le Gouvernement, la reconnaissance à venir des enfants nés de mère porteuse à l’étranger et le laisser-faire sur la PMA pour les couples de femmes, le député estime qu’il est urgent de se faire entendre.
« C’est la raison pour laquelle je participerai au rassemblement dimanche prochain à Paris, à l’appel de la Manif pour Tous. Les familles, qui sont les vaches à lait du Gouvernement, seront présentes en masse. Il est important que l’opposition et l’UMP s’engagent aussi sur tous ces sujets. La rénovation de notre mouvement politique comme celle de notre pays ne saurait se faire sans des convictions fortes, bien sûr dans le respect des autres, mais claires. C'est ainsi et seulement ainsi que nous pourrons retrouver la confiance de nos concitoyens. » conclut Philippe Gosselin.

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