Philippe Gosselin interroge la Garde des Sceaux sur les conditions d’incarcération dans la Manche

communique de presse

Philippe Gosselin, Député de la Manche, est intervenu ce mardi matin lors de la séance des questions orales sans débat. Il a interpellé la Garde des Sceaux Christiane Taubira sur les conditions d'incarcération dans la Manche.

cherbourg

« La France est hors-la-loi, vous le savez. Depuis des années, nous devrions proposer l'encellulement individuel, ce qui n'est pas fait. Dans la Manche, la situation est vraiment dramatique. Le taux d'occupation des maisons d'arrêt de Coutances et de Cherbourg atteint ainsi 175 %. Les détenus dorment dans des dortoirs rassemblant six, neuf, douze personnes, lorsque des matelas sont posés au sol, ce qui est régulièrement le cas. » dénonce le député.

« Les effets de cette surpopulation sont naturellement désastreux. Les violences entre détenus se multiplient en raison de l'extrême promiscuité dans les cellules. Que dire aussi des conditions de travail des surveillants de prison ? Comment se sentir en sécurité lorsqu'il faut intervenir dans des cellules bondées ? Les surveillants subissent au quotidien des outrages et agressions des détenus. Qui plus est, ils ne peuvent plus pratiquer de fouilles à corps pour détecter la présence d'armes, à la sortie des parloirs. »

Soucieux de renforcer la sécurité des surveillants, des établissements, d’apporter des conditions dignes aux détenus afin de faciliter leur réinsertion, Philippe Gosselin a demandé à la Garde des Sceaux « des actes. »

« Une réponse pénale plus laxiste ne serait pas la bonne solution. Il faut des places supplémentaires, ne serait-ce que pour moderniser l'existant. Dans la Manche, la vétusté des maisons d'arrêt, que j'ai visitées le 22 avril dernier, est une réalité indéniable. C'est pour cela du reste que votre prédécesseur, Michel Mercier, avait acté, le 5 mai 2011, la construction d'un centre de 366 places à Saint-Lô, ville-préfecture de la Manche. Malheureusement, vous avez décidé, lors de votre arrivée au Gouvernement, de suspendre ce projet.»

Philippe Gosselin a conclu sa question en demandant à la Garde des Sceaux où en étaient les projets de construction et de rénovation dans la Manche.

Mme TAUBIRA a d’emblée indiqué que la maison d’arrêt de Coutances figurait bien parmi les 17 établissements vétustes qui devaient être détruits et reconstruits dans le cadre du programme triennal 2014-2016. Elle a également affirmé qu’il n’y avait pas de matelas au sol, en dépit de la réalité, avant d’inviter le député manchois à se rapprocher de l’administration pénitentiaire et de l’agence immobilière de la chancellerie.

Philippe Gosselin s’est réjouit de cette main qui semblerait se tendre et qui « laisse entendre que le dossier n’est pas entièrement enterré ». Il a conclu en confirmant que, faute de place, des matelas au sol étaient bien régulièrement ajoutés dans les cellules et que « la presse s’en était fait l’écho ». Il est à noter que, même sans matelas au sol, les maisons d’arrêt de Coutances et Cherbourg disposent respectivement de 48 et 46 places théoriques. La surpopulation atteint donc d’emblée 150%.

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