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Philippe Gosselin veut réaffirmer le caractère national de la Voie Sacrée : « c’est un hommage aux soldats de 14-18 ! »



Communiqué de presse


Ce 20 février 2014, sera examinée en séance publique, à l'Assemblée nationale, la proposition de loi (n°594) du député de la Manche Philippe Gosselin. Elle vise à réaffirmer le caractère national intangible de la Voie sacrée.
Cette voie, qui reliait Bar-le-Duc à Moulin-Brûlé, près de Verdun, a joué un rôle décisif pendant la bataille de Verdun, en permettant d'acheminer pendant les longs mois de l'année 1916, hommes, matériels et munitions.

Dès 1923, par une loi votée à l'unanimité à la Chambre des députés, elle deviendra Route nationale Voie sacrée, expression empruntée à Barrès, témoignage de la reconnaissance de la Nation toute entière.

Il en fut ainsi pendant 80 ans, jusqu'à ce que la loi de 2004 déclasse des ensembles routiers de trafic moins important. La Route nationale Voie sacrée en fit partie, et sa propriété devint départementale, passant au conseil général de la Meuse. La perte de la reconnaissance nationale fut regrettée. Des oppositions se firent jour.

Une mission ministérielle sera diligentée en 2006, qui conclura à la nécessité de garder, dans l'intitulé, le caractère national de cette voie, afin de bien marquer l'hommage de la Nation. Verdun et la Voie Sacrée ce n'est pas seulement la Meuse, c'est la France.

Un arrêté interministériel précisera le dispositif en 2007.

« Malheureusement, il n'est pas appliqué, faute d'entente entre collectivités locales de la Meuse. D'où la nécessité de passer par le cadre législatif qui peut, en effet, paraître lourde, mais il n'est d'autre solution. » déclare le député Philippe Gosselin, auteur de la proposition de loi.

« Le groupe SRC à l'Assemblée nationale a décidé de boycotter le débat. C'est bien dommage ! Il se trompe et n'a pas compris, ou n'a pas voulu comprendre, les enjeux. Il ne s'agit pas de régler, ici, un problème local, de polémiquer d'une façon ou d'une autre. Non, il s'agit de rassembler au contraire dans une mémoire commune. Au travers de l'affirmation du caractère national de la Voie sacrée, c'est un hommage à tous ceux de 14-18 qui est rendu. Ils sont si bien incarnés par "Ceux de Verdun" !
Verdun c'est LA bataille de la Grande guerre dans la mémoire collective. C'est le symbole du courage, de l’abnégation, de la résistance. Verdun c'est le symbole aussi de l'horreur des combats dans les tranchées, cette guerre de position.

À Verdun, c'est toute une génération qui est montée au front. C'est toute la France qui a vibré, dans ses villages, dans ses familles. C'est toute la France qui a pleuré, aussi, ses martyrs dont elle est fière. Collectivement, nous sommes dépositaires de cet héritage que nous devons transmettre.
Rappeler le souvenir de la Voie sacrée, lui rendre son caractère national, qu’elle n'aurait jamais dû quitter, ce n'est rien d'autre que de participer de cet héritage.

Il ne s'agit donc pas de polémiquer, de rejouer de vaines batailles qui seraient bien indignes, en effet, de ceux qui ont combattu, sont morts ou rentrés blessés, mutilés. A la veille du centenaire de la Grande guerre, souvenons-nous, plutôt, que tout ce qui nous unit nous grandit. Là est l’essentiel, loin de l'écume du jour. »
conclut Philippe Gosselin.