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Philippe Gosselin intervient à l’Assemblée sur la réforme territoriale


Communiqué de presse 


Philippe Gosselin, Député de la Manche, est intervenu à l’Assemblée dans le cadre de la réforme territoriale. Il s’est réjouit de la réunification régionale de la Haute et de la Basse-Normandie qui « permet aux léopards de continuer à rugir avec fierté ».

S’adressant à Bernard Cazeneuve, qui porte la réforme du Gouvernement, il a posé plusieurs questions au Ministre de l’Intérieur :
« J’aimerais entendre le ministre s’exprimer sur les critères qui détermineront le choix des chefs-lieux de région. Quelle sera, en parallèle, l’organisation déconcentrée de l’État ? Comme l’a souligné Hervé Gaymard, Malte, les pays baltes et la Sarre sont de petits territoires qui fonctionnent très bien, et il ne faut pas cultiver le mythe des grandes régions. Quelles sont les économies escomptées de cette réforme ? On est passé de 25 milliards d’euros – soit 10 % des dépenses totales des collectivités territoriales – à une fourchette de 12 à 25 milliards d’euros, c’est-à-dire un montant qui varie du simple au double. »

Philippe Gosselin a aussi tenu à lui faire part « de son inquiétude concernant les zones rurales. La métropolisation existe peut-être autour de Paris ou de Lyon. Qu’en est-il de la proximité pour les habitants des zones rurales ou montagneuses où il n’y aura pas de métropole ? C’est un vrai sujet, qui intéresse les élus de droite comme de gauche, pourvu qu’ils soient de bonne foi et de bonne volonté. »

Philippe Gosselin s’est aussi interrogé sur la réforme des intercommunalités : « certes, ce n’est pas le sujet essentiel du jour car la suite de la décentralisation est renvoyée à l’automne, du fait du saucissonnage des textes. La population minimale d’une intercommunalité est fixée à 20 000 habitants, ce qui aura pour effet d’éloigner encore plus le chef-lieu des habitants. Quelle est la cohérence en termes de bassin de vie ou d’emploi ? »

Et Philippe Gosselin de conclure : « des questions précises sur l’organisation de nos territoires se posent. À vrai dire, il n’y a pas d’objection politique ou intellectuelle à ce qu’on rebatte les cartes. Nous sommes loin des « régions Clémentel » du lendemain de la Grande Guerre comme des régions des années cinquante, circonscriptions administratives de développement économique et d’action de l’État. Nous sommes d’accord pour aller plus loin. Reste à développer de vrais arguments, à définir le projet, la méthode et le financement. Or, à ce stade, nous restons, de ce triple point de vue, réellement sur notre faim. »