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Session 2007-2008


Passé le temps nécessaire de la découverte, de l'acclimatation, la session 2007-2008, qui a commencé et s'est achevée par une session extraordinaire, a été une année riche, marquée par une activité législative intense et passionnante.


1. Je me suis vu confier deux rapports :
Ce rapport m’a notamment amené à examiner avec une particulière attention la question de la mort périnatale qui, bien que non explicitement abordée dans la proposition de loi, nécessite une évolution de la législation. En effet, le traitement de la mort périnatale, en France, n’est pas toujours digne. Il arrive encore trop souvent que des mères venant de perdre leur enfant, à la suite d’une interruption médicale de grossesse ou après une fausse couche, se voient proposer par la structure dans laquelle elles se trouvent que l’établissement s’en occupe sans que la possibilité de réaliser des obsèques ne soit vraiment envisagée. Dans ce cas, les procédures mises en œuvre sont celles destinées à l’élimination des pièces anatomiques, à l’instar des membres amputés. Les corps sont emmenés dans des caisses ou des fûts plastiques et crématisés collectivement. Cette situation rend plus difficile encore le travail de deuil. La société a connu de réels bouleversements en matière de contraception, de procréation et de natalité infantile. La conception d’un enfant se fait de plus en plus tard et devient très tôt une réalité grâce à la performance croissante des tests de grossesse et des échographies. C’est pourquoi je souhaitais que le régime juridique qui s’applique actuellement aux enfants nés sans vie soit adapté dans le sens d’un plus grand respect et d’une plus grande dignité afin de répondre aux attentes des parents endeuillés notamment en termes d’inhumation.

Emission « Dossier urgent » de 26 minutes en présence de Jean-Paul DELEVOYE, Médiateur de la République, et de Philippe GOSSELIN sur le thème « Nés sans vie : exister malgré tout ».

2. De nombreuses interventions en séance :

Sur des thèmes variés : les collectivités locales, la simplification du droit, la loi de modernisation de l'économie (introduction d'un amendement après l'article 33 : création de l'article 127 de la loi).
Intervention 
le 21 mai 2008 à l’Assemblée nationale dans le cadre de la discussion générale sur le projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Vème République.
  • Intervention le 1er juillet 2008 dans le cadre de la discussion, en deuxième lecture, du projet de loi relatif aux archives et du projet de loi organique relatif aux archives du Conseil constitutionnel
  • Intervention dans le cadre de la discussion du projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation du droit des sociétés au droit communautaire
  • $Directives europeennes$
     
    3. Des questions au gouvernement :


    • Question orale sans débat, le 29 avril 2008, à Dominique BUSSEREAU, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, sur le financement de la mise en 2x2 voies de la RN 174 entre Saint-Lô et Carentan. Cet aménagement est en effet crucial pour le désenclavement du nord et du centre du département qui seront ainsi connectés aux réseaux autoroutiers des estuaires et de l’Europe. Or, le financement de la dernière section de ce chantier, entre le contournement nord de Saint Jean de Daye et la route nationale 13, n’est pas encore définitivement arrêté. C'est un dossier primordial que je suis de très près et pour lequel je multiplie les interventions auprès du Ministre et du Préfet de région (voir rubrique dans la presse). Il n’est en effet pas envisageable d’avoir une route en pointillés avec des goulets d’étranglement accidentogènes.
    • Question d'actualité, le 28 mai 2008, à Madame Roselyne BACHELOT, Ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, relative au don du sang.
       





     

    4. Des questions écrites :

    De février 2007 à juillet 2008, 19 questions sur des sujets variés, d'importance tant locale que nationale : 

    Le droit à retraite des personnes handicapées, le cumul emploi/retraite, le recours d'un nombre croissant de services publics à des numéros de téléphone surtaxés, l'exonération de la cotisation patronale « accident du travail-maladie professionnelle »
    la bonification d'ancienneté pour enfant accordée aux fonctionnaires, l'attribution aux anciens réfractaires au STO du titre de reconnaissance de la Nation, le statut des gardes-champêtres, la réglementation des loteries, l'exploitation par les communes d'une licence IV, le traitement des enfants autistes, la question de la gratuité des musées nationaux, le traitement de la bronchiolite, la réforme de l'indice des fermages, les contraintes qui pèsent sur les propriétaires de mobil-homes, les droits à retraite des assistantes maternelles des crèches familiales, la mise en place de stations de prise de photographies et d'enregistrement des empreintes digitales dans les mairies, la situation des correspondants locaux de presse, la prime à la cuve, le départ en retraite anticipé pour longue carrière
     

    Pour voir la liste intégrale de mes questions cliquez ici. 

    environnement - protection - zones humides

    Question n°33129
    Ministère interrogé : Écologie, énergie, développement durable et aménagement du territoire

    Texte de la question

    M. Philippe Gosselin attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, sur le dispositif de défiscalisation des zones humides. La loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux a posé le principe de l'exonération fiscale, au titre de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, de certains territoires à contraintes environnementales. Parmi ceux-ci figurent les zones humides. Les textes d'application de cette disposition sont intervenus en 2007 (décret n° 2007-511) et 2008 (arrêté du 24 juin 2008). Une circulaire conjointe MEEDDAT-MAP du 31 juillet 2008 a permis de finaliser le dispositif qui est désormais pleinement applicable. Son déploiement en zone de marais peut être un outil non négligeable pour pérenniser l'agriculture dans ces secteurs et ainsi maintenir le caractère ouvert de ces milieux qui est indispensable au bon fonctionnement écologique et à la biodiversité de ces espaces. La défiscalisation est conditionnée à l'engagement des propriétaires et des exploitants à maintenir en état de zone humide les parcelles concernées. Cet engagement est finalisé par la signature d'un « engagement de gestion » (modèle cerfa n° 13701*01 annexé à la circulaire du 31 juillet 2008). Parmi les points retenus dans ce document figure en premier lieu l'engagement de « préserver l'avifaune des parcelles » avec la précision suivante « (pas de destruction intentionnelle) ». Cette rédaction n'est pas sans susciter des interrogations quant à la portée de l'engagement souscrit. Tout d'abord, des doutes peuvent surgir sur la compatibilité d'un tel engagement avec le maintien d'une activité cynégétique et plus précisément d'actions de chasse au gibier d'eau sur les parcelles exonérées. À cet égard, il convient de souligner que les parcelles de zones humides susceptibles d'être exonérées ont vocation, pour certaines d'entre-elles, à intégrer le réseau Natura 2000, et l'activité de chasse ne paraît pas devoir y être remise en cause, plus que sur d'autres territoires, comme activité de nature à mettre en péril le caractère humide du milieu. Par ailleurs, les exploitants s'interrogent sur la possibilité pour eux de pratiquer les activités de fauche des parcelles sans restriction de calendrier. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer sa position à ce sujet et sur ces deux points précis afin d'éclaircir les conditions dans lesquelles les exploitants de parcelles situées en zone humide peuvent bénéficier de l'exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties.

    Texte de la réponse (publié au JO le 24/02/2009)

    L'objectif du dispositif réglementaire et fiscal exposé est bien de favoriser la préservation des zones humides. Pour cette raison, en contrepartie d'une exonération partielle de la part communale et intercommunale de la taxe foncière sur les propriétés non bâties, le propriétaire de parcelles situées en zone humide doit, en matière de gestion, s'engager à : préserver l'avifaune des parcelles (pas de destruction intentionnelle) ; ne pas retourner les parcelles ; conserver le caractère de zone humide des parcelles ; conserver les parcelles en nature de prés et prairies naturelles, d'herbages, de pâturages, de landes, de marais, de pâtis, de bruyères et de terres vaines et vagues ; pour les parcelles concernées par l'article 1395 D-II du CGI, appliquer les mesures définies en vue de la conservation des zones humides dans les chartes, documents de gestion ou d'objectifs approuvés pour lesquelles est demandée une exonération. Sur le premier de ces points, il convient d'apporter les précisions suivantes : afin de ne pas perturber l'avifaune pendant les périodes de reproduction et de migration, la chasse ne peut être pratiquée que dans le respect des lois et règlements et des dispositions de la directive communautaire sur la conservation des oiseaux sauvages, seulement pour des espèces dont la liste est dressée et pendant les périodes d'ouverture de la chasse. Cette activité y est donc encadrée de la même façon et selon les mêmes modalités que sur les autres territoires. Les activités agricoles doivent être réalisées de manière à ne pas détruire l'avifaune de façon intentionnelle. Si l'exploitant, propriétaire ou fermier, note une espèce protégée nicheuse au sol (comme par exemple le râle des genêts, le courlis cendré, le vanneau...) ou si la présence de telles espèces nicheuses au sol leur a été dûment notifiée par les services de l'État, il a l'obligation de veiller à ce que la période de fauche respecte les couvées. Par ailleurs, les opérations d'entretien d'éléments du paysage : taille, élagage, abattage, débroussaillage, fauche de haies, entretien de ripisylves et de fossés doivent impérativement avoir lieu entre le 15 août et le 1er mars. Ces périodes ont été fixées notamment afin d'éviter de détruire les nids d'oiseaux occupés que peuvent renfermer ces éléments du paysage.