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Financement des retraites : une solution existe, sortons des sentiers battus !

 

En ce mardi 10 septembre 2013, les salariés inquiets de l’avenir de leurs retraites ont décidé de manifester. Cette action est justifiée. Les différentes hausses de cotisations vont, en effet, forcément diminuer le pouvoir d’achat et engendrer des hausses de prix.

Pourtant, il existe des solutions. Philippe GOSSELIN, Député de la Manche, a déposé en novembre 2012, sur une idée de Jacques Pichelot, ancien chef d’entreprise saint-lois, auteur de « Une alternative à la TVA sociale », une proposition de loi n°361 instituant le PMCS (plancher minimum de charges sociales).  Ce dispositif serait de nature à assurer le financement de notre système de retraites.

La journée d’action du 10 est l’occasion de faire le point sur ce dossier. Nombreux sont ceux qui disent qu’il n’est pas possible de prélever plus, car nous irions à la catastrophe. C’est vrai si les prélèvements se font « à l’aveugle » et rognent le pouvoir d’achat. C’est faux si on intègre davantage la notion de progrès.

L’histoire nous enseigne, en effet, que plus nous avons pris en compte le développement social, plus nous avons consommé.

 

1960, la part du social dans le PIB est  de 14,50%.

1970 : 17,90%

1980 : 24,20%

1990 : 26,40%

2000 : 28,50%

Actuellement : 32,10%

 

En 1960, nous avions 5,40 millions de voitures, aujourd’hui 37 millions.

La consommation a explosé : réfrigérateurs, télévisions, ordinateurs avec internet, 67 millions de téléphones portables, capables de prendre des photos et de les envoyer, et avec fonction GPS.

Notre société a fait preuve de créativité, de génie, avec des prix toujours plus bas, pour le bonheur de tous. Parallèlement nous avons un système social parmi les meilleurs du monde, qui nous a permis de traverser la crise de 2008 mieux que les autres pays.

Regardons l’avenir, il faut, selon toute vraisemblance, envisager 36% du PIB dans les années qui viennent pour financer les retraites, mais aussi la fin de vie par exemple.

 

En 1960, 14,50% du PIB était consacré au social, soit 85,50 pour les biens de consommation notamment. 

En 2013, 32,10% pour le social, soit 67,90 pour les biens de consommation notamment.

Si dans 20 ans, nous consacrons 36 % pour le social, avec les  64% restant nous aurons la possibilité, les prix relatifs diminuant, de consommer beaucoup plus !!! C’est le progrès.

Car il faut le reconnaître, c’est bien le progrès qui a financé le social.

C’est encore le progrès qui permettra de le financer, si nous entreprenons les réformes nécessaires.

C’est pourquoi, il faut suspendre toutes les hausses de cotisation fondées principalement sur l’assiette des salaires. En effet, la part des salaires dans le PIB a baissé de 9,30%. Comment peut-on financer le social qui augmente en le fondant sur une assiette qui baisse ?

Il faut donc trouver un complément à cette assiette des salaires, qui ne pénalise pas le consommateur.

C’est bien le but du PMCS.

Actuellement, 60% des produits consommés assurent de lourdes charges sociales du fait de la présence de l’homme (du charpentier au professeur). Inexorablement, ces produits augmenteront en prix de vente.

Par contre, 40% des produits robotisés, ayant éliminé (pratiquement) la présence des hommes n’acquittent que très peu de charges sociales. Inexorablement, ces produits baisseront en prix de vente.

Le PMCS concernant ces produits, qui ont toutes les caractéristiques pour baisser, ne créera pas d’inflation.

 

Certes, cette proposition dérange le conformisme et l’état d’esprit ambiant. Ainsi que disait Christine LAGARDE (ex-ministre de l’économie) « entre les énarques de Bercy et ceux du CAC 40, il y a une consanguinité, une endogamie, et ils font en sorte de ne pas se contrarier. »

Souvenons-nous que l’industrie a réduit ses effectifs de 50% tout en  produisant plus, ce qui fait que la part du social, dans ses produits, a énormément diminué. Le fait de laisser le social assumé par les salariés et les PME de main d’œuvre va dans le bons sens …pour eux.

C’est pour cela que la proposition de Philippe GOSSELIN et Jacques PICHELOT a besoin d’être soutenue par la base pour arriver à briser ce conformisme ambiant.

Notre société est prodigieusement intelligente. En 20 ans, un ordinateur qui représentait 3 mois de salaire,  représente aujourd’hui  20 jours. Un téléviseur écran plat qui représentait 4 mois et demi de salaire représente aujourd’hui 50 heures.

Sachons diriger une partie du progrès vers le social et nos questions de financement des retraites seront en grande partie réglées.

 

Les régimes par capitalisation sont trop fragiles et risqués et ne peuvent être totalement généralisés de toute façon. Le système par répartition reste la seule solution valable, à condition que la répartition concerne TOUS les produits et pas seulement les produits humains.

L’avenir du social étant assuré, la consommation repartira, dans un cercle vertueux, et nous pourrons espérer un meilleur avenir pour nos enfants et notre société dans son ensemble.